Un territoire lié à l’horlogerie Tic-tac, tic-tac...

Portée par des marques telles que Pequignet ou Berthet, la tradition horlogère perdure dans la région. Symbole d’une maitrise locale en mécanique et micromécanique, ce patrimoine unique fait partie intégrante de notre histoire où le savoir-faire du « petit-précis » s’est élevé au rang d’art depuis trois siècles. L’identité horlogère, encore fortement représentée sur le territoire, constitue la vitrine de l’économie locale, internationalement reconnue.

Remontons le temps…

Le territoire constitue l’un des pôles d’activité majeur de l’horlogerie de l’Arc Jurassien. Son histoire débute dans le Haut-Doubs débute au milieu du XIIIe siècle. Les paysans, alors contraints de réduire leur activité lors de la longue période hivernale, ont commencé à concevoir et fournir des pièces pour les artisans horlogers. Au départ, les paysans français étaient majoritairement des fournisseurs de la Suisse voisine, puis vont évoluer et créer des ateliers pour fabriquer des montres complètes. De cette nouvelle activité va découler un savoir-faire qui servira de base au lancement de montres 100% jurassiennes. Au XIXe siècle, cette production se modernise par son industrialisation sans pour autant perdre en qualité. 

 

Laurent-cheviet-Pequignet ©Laurent Cheviet

Dès le début des années 1980, l’activité est en déclin mais reste caractéristique du territoire et se traduit par un niveau d’emplois industriels et horlogers toujours significatif : le Doubs Horloger représente 40% du chiffre d’affaires de l’horlogerie française, soit plus de 1000 emplois répartis au sein de presque 40 établissements. Toutefois, bien que l’essentiel de l’industrie soit à présent concentrée sur la partie Suisse, l’horlogerie et son exigence de précision reste ancrée au cœur de l’identité du territoire et continue à faire vivre une part très importante de ses habitants. 

Et pour mieux s’en imprégner…

A Morteau, le musée de l’Horlogerie retrace l’histoire de l’horlogerie dans la région et expose une collection rare d’horloges, de montres et de pendules. À Villers-le-Lac, le musée de la Montre présente des méthodes de fabrication de ces dernières et de l’évolution de l’objet au cours des siècles. Enfin, des visites sont régulièrement organisées au sein de l’atelier d’horlogerie de François Boiney situé aux Ecorces.   

Un savoir-faire reconnu

L’excellence de l‘industrie horlogère franco-suisse est reconnue dans le monde entier à tel point que le 16 décembre 2020, l’UNESCO a inscrit les « savoir-faire en mécanique horlogère et mécanique d’art » sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une réussite et une fierté pour l’ensemble des porteurs de cette démarche, français et suisses : Conseil régional Bourgogne-Franche-Comté, l’Etat, le département du Doubs, l’association arcjurassien.ch ainsi que l’Office fédéral de la culture. A la suite de cette inscription, l’arcjurassien.ch et Grand Besançon Métropole ont donné le coup d’envoi du projet Arc Horloger, dont l’objectif est de coordonner et de pérenniser la transmission et la promotion des savoir-faire emblématiques de l’Arc jurassien franco-suisse, de Genève à Schaffhouse et de Bienne à Besançon.

Laurent-Cheviet-entreprise Berthet ©Laurent-Cheviet